Article 33 : J'ai le cafard

Publié le par Meggy de Génissieux

Article 33 : J'ai le cafard

J’ai le cafard

Dans la salle de bain… J’ai un cafard dans ma salle de bain beurk ! et depuis plusieurs nuits, nous nous rencontrons fortuitement, lorsque mes besoins naturels m’appellent dans cette pièce. Car les toilettes y sont installées.

C’est assez rebutant un cafard, surtout que sur notre île, nous en avons déjà vu d’énormes qui peuvent atteindre, je pense, près de 8 cm de long. Ils volent et personne n’a envie d’en voir un se poser dans les cheveux, ou sur soi ou nous courir dans les pattes.

Je me réveille tranquillement, prend ma petite lampe frontale, pour ne pas réveiller mon tendre époux endormi qu’on appelle tane ici (dire tané), me faufile hors du lit tout doucement, pour rejoindre les toilettes.

A moitié endormie, habituellementje somnole mais depuis quelques temps, je ne suis pas franchement seule, et du coup, pas tranquille.

Le 1er jour, je l’ai aperçu par hasard,  posé sur le mur d’en face. Je l’ai éclairé, puis je l’ai regardé attentivement, il faisait guère plus de 5 cm de long. Ouf, un petit…I l m’a regardée à son tour, curieusement, et certainement avec autant d’appréhension que moi. Qu’allait-elle faire cette intruse dans son espace vital ?  Qu’allait- il faire ? Bouger ou pas, me sauter dessus ou non, se faufiler entre mes pattes, mon imagination vagabondait bon train. Lui aussi devait imaginer de multiples situations. Allais-je le manger, le tuer en l’écrasant, appeler à l’aide son mari ?

Je me suis retirée doucement de ce petit espace, le laissant seul, méditer dans ses cogitations. Reviendrait-il ou serait-il terrorisé à vie ?

Le lendemain dans la nuit, le même scénario allait se dessiner. Il faut dire que je bois plusieurs litres d’eau dans la journée, et que cela m’oblige à me lever chaque nuit. J’imagine un homme dont la prostate ne fonctionne pas bien… Enfin, bref, je me suis à nouveau retrouvée nez à nez avec mon cafard, tout aussi déroutée que la veille. Un peu plus hardie, toutefois, je me suis approchée un peu plus, l’éclairant plus vivement, ce qui l’a conduit à faire le chemin qu’il avait dû emprunter en sens inverse, à une vitesse incroyable. J’ai failli monter sur la cuvette du wc ! J’ai alors compris la porte qu’il utilisait pour entrer dans ma petite salle de bain : le trou par lequel je rentre mon doigt… (arrêtez d’imaginer n’importe quoi !) pour ouvrir mon petit placard sous le lavabo , car il s’y est faufilé promptement, apeuré.

Je l’ai revu plusieurs soirs de suite, et puis un jour, plus rien. J’ai perdu mon carfard !

Je suis toujours aussi prudente lorsque je pénètre dans petite salle de bain la nuit, presque déçue de ne plus le voir. Peut-être aurions-pu entretenir une relation nocturne régulière et pérenne ?

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