Article 49 : Journal d'une confinée... J8 nous commençons à descendre de la montagne

Publié le par Meggy de Génissieux

Article 49 : Journal d'une confinée... J8 nous commençons à descendre de la montagne

8 ème jour au paradis (25 février) :

Ça y est, nous sommes passés de l'autre côté de la montagne !!! Psychologiquement ça fait un bien fou ! Pour moi en tout cas, le compte à rebours peut commencer.

Je suis dans une phase d'acceptation, après être passée par de nombreux états, stress et inquiétude dès le moment où nous avons passé notre test : Et si nous étions positifs ? Puis grande inquiétude tout le long du voyage : serons-nous acceptés au fenua ? N'avons-nous pas oublié un papier ? Où allons-nous être logés ? Comment sera l'accueil à l'aéroport (j'en ai parlé précédemment) ; puis colère et fatigue, après avoir effectué un voyage bien rallongé, vécu l'accueil si particulier et très stressant ; colère d'être traités comme ça, parqués de partout où nous passions, escortés par des forces de l'ordre alors que nous étions dans le bus, entre l'aéroport et l'hôtel ; sentiment d'injustice d'être retenus en captivité ; espoir de pouvoir sortir (ça a duré 4 à 5 jours, après plusieurs démarches en ce sens)…

L'acceptation de cette situation est également liée à la vie sociale que nous avons enfin et peu à peu retrouvée au sein de notre bloc. Nous sommes aujourd'hui 3 couples à nous retrouver le soir au repas, à dîner dehors (ça fait bien non ? ma meilleure amie tahitienne qui se reconnaîtra sûrement m'a même demandé si nous étions sortis aux roulottes, tant ça sonnait vrai… hihihi !) et les filles en matinée pour tenter quelques activités ensemble et surtout, bien papoter.

Notre intendant, voyant que nous commencions à nous organiser des petites activités, et parce qu'il est prof de Ori Tahiti (et doit s'ennuyer un peu aussi), nous a proposé de nous faire des cours. Trop top ! et ça commence demain matin. On va s'éclater ! Presque le club Med !

Donc il est 12 H 26 et ce jour, nous avons eu la chance de pouvoir déjeuner normalement à 11 H 45 et c'était chaud. Guère meilleur que d'habitude, mais correcte. Je mange de la semoule depuis 3 jours (1 à 2 fois par jour) et Pascal de la purée (pour diabétique…).

Juste en remontant du parc, j'ai croisé plusieurs personnels de santé, qui avaient l'air de vérifier nos aménagements extérieurs. Je leur ai ironiquement demandé si elles étaient en train d'envisager de nous aménager un passage pour aller à la plage, ce à quoi l'une d'elle m'a réponde "vous savez madame, c'est très compliqué". Si les choses étaient faciles dans la vie, ça se saurait. J'ai argumenté que ça vous ferait le plus grand bien, que ça nous détendrait, et nous permettrait de déstresser (et je pense sincèrement que ça réduirait les tensions). Elle m'a dit "vous savez madame, pendant le confinement en métropole, personne ne pouvait se baigner, c'était surveillé" (belle connerie d'ailleurs, quand on sait que les virus se transmettent beaucoup plus généreusement dans des milieux confinés, c'est pourquoi parait-il les bars et restau sont fermés depuis des mois… mais pas le métro !) et qu'il vaut mieux s'oxygéner au maximum. Je lui ai dit que je n'étais pas en métropole à ce moment là, et que nous nous étions acheté une rotopole.

Avec les copines on a même imaginé plusieurs scénario, l'une disant qu'elle avait failli demander à son frère d'amener une petite piscine gonflable pour les enfants, et moi qu'un simple tuyau d'eau nous permettrait de nous rafraîchir souvent et de passer l'après-midi dans le parc, à l'air libre, plutôt que de rester confinés dans nos chambres à la clim (pas bon pour la planète en plus).

13 H 15 : nous allons nous reposer une peu, par la force des choses, car c'est l'une des plus belles journées ensoleillées que nous avons aujourd'hui, et ça tape !

En fait, nous n'avons pas pu dormir (toujours épuisés par nos multiples activités) et avons regardé un film sur Netflix (difficile de trouver de bons films, et nous ne voulons pas regarder n'importe quoi.

L'après-midi a trainé, rien fait de spécial, allongés sur notre lit. Les vitres de la chambre étaient brûlantes.

Petit apéro dinatoire au coucher de soleil avec nos 2 couples d'amis, et nous avons traîné à refaire le monde jusqu'à 21 h 30 (on s'améliore…).

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